jeudi 1 mars 2018

Un auteur sur la terrasse : Fabien Pesty

1. Votre premier manuscrit envoyé à un éditeur, racontez-nous ?
Un conte de fée à l’envers : j’ai embrassé le prince charmant, puis il s’est transformé en crapaud. J’ai fait la connaissance de cet éditeur lors d’une remise de prix d’un concours de nouvelles qu’il organisait. Il avait adoré ma nouvelle et voulait en lire plus. Il m’a donc demandé que je lui envoie le manuscrit d’un recueil. Il me contactait quasiment quotidiennement, m’assurant qu’il allait m’éditer. J’ai donc compilé toutes mes meilleures nouvelles et lui ai envoyé le manuscrit. Il lisait une nouvelle par jour et m’envoyait un mail à chaque fois pour me rappeler mon talent, ce dont bien sûr, comme chaque auteur, je ne doutais pas. Au bout d’une semaine, plus de nouvelles. J’ai rappelé plusieurs fois au bout de quinze jours, il ne décrochait jamais, puis quand il a fini par le faire, ce fut pour m’apprendre qu’il ne m’éditerait pas, que finalement c’était pas terrible. Il avait raison, bien sûr…

2. Ecrire… Quelles sont vos exigences vis à vis de votre écriture ?
Aucune. Et c’est bien ce que me reprochent les éditeurs... Surtout un.

3. Ecrire… Avec ou sans péridurale ?
Définitivement sans ! C’est sale, c’est froid, on y chope des verrues plantaires.
(péridurale, c’est bien le petit bassin dans lequel on doit se tremper les pieds avant d’aller à la piscine ?)

4. Ecrire… Des rituels, des petites manies ?
Oui, mais qui changent tous les jours.

5. Ecrire… Nouvelles, romans, deux facettes d’un même art. Qu’est ce qui vous plaît dans chacune d’elles ?
Dans un recueil de nouvelles, j’aime être ballotté d’un univers à un autre. Dans le roman, j’aime le fait qu’on n’ait pas à changer constamment d’univers…


6. Votre premier lecteur ?
Ma femme. Et sur certains textes, elle est mon premier et dernier lecteur…

7. Lire… Peut-on écrire sans lire ?
On peut, oui, si l’on croit posséder le talent de Beethoven. Je ne sais pas s’il est possible d’écrire sans lire, mais je me demande comment il est possible de vivre sans lire.

8. Lire… Votre (vos) muse(s) littéraire(s) ?
J’essaie de ne pas en avoir, même si je ne peux pas nier certaines influences. Disons qu’il faut se contenter d’influences et ne pas tomber dans la tentation du mimétisme.

9. Soudain, plus d’inspiration, d’envie d’écrire ! Y pensez-vous ? Ça vous est arrivé ! Ça vous inquiète ? Que feriez-vous ?
Ça m’arrive sans arrêt, et ça ne m’inquiète pas plus que ça, car l’écriture n’est pas une nécessité pour moi. Mais ce n’est pas tant l’envie qui fait défaut que l’inspiration.


10. Pourquoi avoir accepté de participer au Trophée Anonym'us ?
Parce que Éric Maravélias m’a menacé physiquement. On le surnomme « Éric la Marave », les puristes apprécieront.

11. Voyez-vous un lien entre la noirceur, la violence de nos sociétés et du monde en général, et le goût, toujours plus prononcé des lecteurs pour le polar, ce genre littéraire étant en tête des ventes?
Je n’espère pas. En tout cas j’espère que si c’est le cas, ce n’est pas volontaire de la part des auteurs, sinon ce serait un peu de la récupération.

12. Vos projets, votre actualité littéraire ?
Des milliers de projets, mais pas d’actualité pour autant.


13. Le (s) mot(s) de la fin ?

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